L’Appel à l’Attention du gouvernement camerounais : La Souffrance Silencieuse de Bangourain
C’est avec une profonde tristesse que nous exposons les horreurs vécues par la communauté de Bangourain. En 2019, cette paisible localité a été brutalement prise pour cible par des groupes séparatistes, provoquant un incendie dévastateur qui a réduit en cendres plus de 85 foyers et anéanti des vies innocentes. Les flammes de l’injustice ont englouti leurs biens précieux, laissant derrière elles un paysage de désolation.
Dans un geste de compassion, le gouvernement a mobilisé les forces de la GPIGN à Nchoutpa pour protéger les habitants de Bangourain. Cependant, la mission de ces forces a malheureusement dévié de son objectif initial de protection. Au lieu de servir de bouclier, elles ont sombré dans l’oppression, imposant des péages exorbitants et instaurant un climat de terreur. Des barrages routiers ont fleuri, exigeant des paiements prohibitifs de 500 FCFA pour chaque passage avec une Carte Nationale d’Identité (CNI), et des sommes encore plus élevées pour ceux qui ne possédaient pas de CNI, atteignant jusqu’à 5000 FCFA. Ils ont même érigé une sinistre maison de torture pour ceux qui étaient dans l’incapacité de payer, exposant ainsi leur cruauté inhumaine.
La population, autrefois porteuse d’espoir, s’est sentie trahie. Les gardiens sont devenus les oppresseurs, et la situation s’est rapidement détériorée. Les questions surgissent sur la légitimité de ces taxes injustes. Les forces de la GPIGN ont délaissé les frontières pour s’installer au cœur de la communauté, terrorisant les habitants. Malheureusement, leur remplacement par la gendarmerie n’a fait qu’aggraver la situation.
Le plus alarmant est que ces forces ne reculent devant rien, violant les femmes en toute impunité. Toute tentative de protestation est impitoyablement réprimée, laissant perplexe quant à la complicité des autorités dans ce silence assourdissant. Récemment, un homme qui rentrait chez lui avec deux cageots de tomates a été pris pour cible, victime de deux tirs de feu pour avoir refusé de s’acquitter d’une somme injuste de 1000 FCFA. Il est inacceptable que quelqu’un rentrant du champ avec 50 cageots de tomates doive prévoir une somme exorbitante de 25 000 FCFA pour traverser un barrage.
Cette réalité poignante doit être portée à la connaissance du monde, et nous espérons que les autorités compétentes prendront des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation cauchemardesque, dépassant toutes les souffrances que la population de Bangourain a déjà endurées. Il est temps d’agir, de donner à cette communauté meurtrie la justice et la paix auxquelles elle a droit.